Molio… C’est la fougue, l’exubérance de l’Espagne.
Molio… C’est la force, la ténacité de la Bretagne.
Molio… C’est la plénitude, la joie de la Provence.
Maria Molio a le cœur et l’accent de son Espagne natale, mitigée par quelques années passées en Bretagne puis son installation à Toulon.
Peintre et décoratrice, elle a la bohème en elle, la fantaisie et surtout la passion ce son art qui, d’année en année, a évolué mais, ayant gardé ses fibres bohémiennes, qui lui font sans cesse prendre des chemins de traverse, tant est grande sa curiosité d’autre chose à découvrir.
Car avec une folle énergie, elle continue à chercher, se chercher pour mieux se connaître, à s’engager dans d’autres chemins de traverse.
Belle évolution depuis des années qu’on se connaît et où j’ai pu voir avec étonnement, éclore une originalité sans limites, de la dilettante que j’ai connue à la passionnée qu’elle est devenue, toujours à la recherche du Graal, toujours prête à vivre un nouveau voyage artistique à trouver, une nouvelle route à prendre, ce qui fait qu’on a du mal à la suivre car en éternel changement de cap.
Que de changements entre sa période wagnérienne où les opéras du compositeur lui ont fait nous donner des œuvres fortes, à la fois violentes et romantiques puis de la retrouver au milieu de nymphéas qu’elle voit de sa fenêtre et lui procurent plus de sérénité, qui la font revenir aux couleurs éclatantes de ses débuts.
Sa peinture peut-être joyeuse et optimiste comme elle l’est elle-même. Mais aussi empreinte de gravité, sentiment que lui procure la musique classique.
Femme du soleil et de la mer, elle garde en elle cette joie de vivre, cet optimisme, mêlés de simplicité, d’humilité devant son travail qu’elle remet sans cesse en question.
Le soleil de son pays, de sa nouvelle terre promise, mêlé aux brumes de l’océan, ont donné un délicieux cocktail qui font qu’elle est unique en son genre.
De quoi lui faire découvrir de nouveaux chemins et des inspirations nouvelles.
Jacques Brachet
Trois femmes, un homme :
Anne Verger, Maria Garcia-Molio, Marie Morriss et Patrick PognantGros.
Ils sont installés à la Maison du Patrimoine de Six-Fours jusqu’au 13 mai et samedi dernier nous avions la chance de les rencontrer pour mieux connaître leur œuvre et leur cheminement d’artistes.
Une après-midi très conviviale où l’abstraction et les suggestions étaient le sujet central, animée par Dominique Baviéra qui est à la genèse de l’exposition et de la rencontre de ces quatre artistes et de leur public.
Maria Garcia-Molio et celle qu’on a le plus de mal à cerner : d’origine espagnole, ayant vécu en Bretagne, à Londres et aujourd’hui à Toulon, toutes ces influences font de cette artiste une sorte d’OVNI qui traverse des périodes qui modifient à chaque fois sa façon de peindre.
Partie de l’Espagne, du bandonéon, du flamenco, elle a eu sa période flamboyante, exubérante avec des personnages en mouvement. Après une courte période provençale, elle est revenue à la musique avec… Wagner qui lui a inspiré de grandes toiles pleines de force, de violence quelquefois, avec des brumes, des vagues, des symboles très wagnériens.
« Je suis plus dans la suggestion que dans l’abstraction. Les opéras de Wagner m’ont inspiré ces toiles sans que je m’en rende compte. C’est une fois terminée que je m’aperçois de ce que cette musique m’a fait inconsciemment faire. Aujourd’hui, vivant dans un quartier au bord de l’eau, avec des plantes, des roches, des fleurs, des animaux, je passe à une période minérale.
Et je suis passé à la 4ème et 7ème de Beethoven ! La musique est toujours là.
Qu’est-ce que ça va donner ? Je ne le sais pas encore moi-même ! »
Cette entrée a été publiée dans Expositions le 16 avril 2018 par Jacques BRACHET.
De La Peinture et de La Musique
Aujourd’hui ses toiles reflètent ses états d’âme, son imagination et sa richesse, car plus on en approche, plus l’on trouve de détails symboliques, d’images parfois fantomatiques, oniriques dans une sthénique parfaite et un mouvement perpétuel.
Quelques fois, nous dit-elle, elle peint presque machinalement et est elle-même surprise de trouver dans ses toiles des choses qui lui avaient échappé en peignant, des émotions qu’elle identifie après coup.
C’est du bel ouvrage et l’on a déjà envie de voir ses prochaines œuvres, dont elle nous offre quelques spécimens, son esprit étant toujours tourné vers autre chose de nouveau, d’innovant, qui fait avancer son travail.
Molió : souvenez-vous de ce nom, on en reparlera.
Jacques Brachet